IL Y A UNE NOUVELLE ENERGIE QUI ARRIVE !

IL Y A UNE NOUVELLE ENERGIE QUI ARRIVE !

Pendant ces années de sensibilisation à la question de l’empreinte écologique, à la question du changement climatique et à la question des déchets notamment…j’ai vu dans le milieu, dans l’écosystème, l’impact de notre mode de vie, l’impact de notre consommation, et notamment les déchets. Je les ai ramassés, j’ai ramassé des mégots, du plastique sur les plages. Les déchets circulent, ils circulent sur terre et ils circulent avec le cycle de l’eau.  

C'est incroyable ce que nous avons pu trouver sur une plage, ma plage à Menton, quand les tempêtes nous ramènent tout ce que le cycle de l’eau amène à la mer. Essentiellement on y trouve du plastique, qu’il va falloir ramasser évidemment, et tout ça c'est une partie infime de ce qui peut arriver dans le cycle de l’eau.

S’il y a bien un chiffre que vous pouvez retenir, ce sont 200 kg de déchets qui arrivent chaque seconde dans l’océan aujourd’hui, à l’heure actuelle. 200 kg qui sont liés à notre mode de vie que l’on peut avoir sur terre, 200 kg qui sont absolument intolérables puisqu’on est aujourd’hui dans une pollution de la chaine alimentaire qui est vraiment en profondeur. Quand ce plastique arrive dans l’océan, il va se dégrader sous l’effet de l’iode et des uv pour devenir des petites particules de plastique qu’on retrouve sur la plage quand on va se beigner, puis surtout ce plastique, va se fragmenter de plus en plus jusqu’à devenir des micro plastiques jusqu’à polluer la chaine alimentaire en profondeur. On estime que d’ici à 2050 il y aura plus de plastique de que de poissons. Voilà un petit peu l’état de lieu de notre planète aujourd’hui et du plastique que l’on consomme, un plastique qu’à une longue durée de vie, que l’on utilise de manière jetable et rapide. Une incohérence totale !

Evidemment il a un impact sur la faune et la flore puisque les mammifères marins, les poissons, les oiseaux vont manger le plastique et ça nous revient directement puisqu’on fait toujours parti de la chaine alimentaire.

Alors pourquoi tous ces déchets ? ça c’est la grande question ! Pourquoi 200 kg par seconde ?

Parce que tout notre système est basé sur la consommation, enfin je devrais dire la surconsommation, l’hyperconsommation, alors je ne veux pas faire le débat de la croissance, mais je vous fais la traduction écologique paracerque c’est mon souci. Pour avoir un bien de consommation, il faut extraire de la matière, la planète nous donne tout, elle est d’une générosité incroyable et nous épuisons sans fond. De la matière que l’on va transformer avec de l’énergie. Aujourd’hui essentiellement sur terre c’est du charbon, du pétrole et de l’eau, car tout process industriel nécessite de l’eau, beaucoup d’eau…Un t-shirt c’est 8000 litres d’eau, pour avoir ce bien de consommation qui va finir, et vous le savez, en déchet. Nous sommes aujourd’hui dans une logique de production qui est linéaire. On est très très loin de l’économie circulaire qu’ils nous annoncent comme la grande solution à tous nos maux. Ces déchets ça représente quand même 390 kg par personne et par an si ajoute ce qu’on jette à la déchetterie c’est 590 kg par personne et par an. Et je vais vous donner un autre scoop, ces 590 kg ce n’est que la partie visible de nos déchets. Mais la plus grande partie des déchets que l’on produit est cachée. Elle est dans la partie immergé de l’iceberg.

Pourquoi ? Parce que ces déchets sont liés au process de fabrication. Prenons un exemple, une brosse à dents qui arrive en fin de vie…vous allez avoir 30 gr de déchet que vous allez jeter à la poubelle, mais pour fabriquer cette brosse à dents, il a fallu extraire de la matière rappelez-vous, il a fallu la transformer, la conditionner, la transporter, la distribuer. Tout le long de la chaine de vie de la brosse à dents on va produire 1,5kg de déchets. Ce sont les déchets cachés. Alors si je prends les déchets de l’industrie, du BTP, de l’agriculture dans notre Pays, c’est 14 tonnes de déchets qui sont cachés et qui sont liés individuellement à notre mode de vie. Et si je prends tout ce que l’on consomme, qui vient de loin, je ne peux pas vous donner le tonnage des déchets cachés cependant ce que je peux vous dire et que chaque personne, chaque européen, chaque année consomme 50 tonnes de ressources pour assurer son mode de vie. Evidemment, vous l’avez compris, c’est beaucoup trop, 50 tonnes ça signifie que l’on est aujourd’hui à crédit écologique. On consomme en 7 mois ce que l’on devrait consommer en 12. Nous sommes à crédit écologique à partir du mois de juillet. Il y a une dizaine d’années on parlait du mois d’octobre. Chaque année on recule la date. Peut-être dans dix ans on sera au mois de mars…

 Il faut prélever de la matière et la transformer, beaucoup d’énergie, on en consomme trop. Donc on émet trop de CO2, c’est le changement climatique. Je vous ai dis qu’il fallait de l’eau pour ce process. Aujourd’hui la moitié des masses d’eau sur terre est en surexploitation. 2/3 de l’eau douce est au-delàs de sa capacité d’assimilation des pollutions. Voilà notre empreinte écologique, voilà l’état de l’écosystème, de notre planète…vous l’avez compris, c’est lié à notre surconsommation aujourd’hui c’est lié à notre mode de vie, c’est notre responsabilité individuelle et collective.

 

Mais est-ce que c’est possible de vivre sans tout ça ? Sans des emballages en tout genre et le plastique…Voilà la question qu’il faut se poser. On ne va pas se dire, on va se lancer dans le zéro-déchet ! On se dit d’abord « est-ce qu’on va pouvoir continuer à manger sans les emballages ? » « Est-ce qu’on peut continuer à avoir une vie sociale ? » etc. Et c’est comme ça qu’on commence cette aventure.

 

Et comment fait-on ? La solution est simple : si vous ne voulez pas de déchets dans votre poubelle, n’achetez pas de produits avec emballages ! Refusez-les ! Par contre, la deuxième question « comment les remplacer ? Quelle solution j’ai ? » Donc il faut chercher, pour chaque aliment, pour chaque chose, chaque bien, comment le remplacer sans avoir de déchet en fin de vie. Puis, évidemment il faut se poser la question « est-ce que j’en ai vraiment besoin ? » Parce qu’on est dans une société de surconsommation et nous consommons trop on le sait et il va falloir réduire. Si on ne veut pas de déchets dans notre poubelle, il faut en posséder moins. Du coup on rentre dans une démarche de désencombrement, de minimalisme pour posséder l’essentiel.

 

Quand on rentre dans cette démarche, on se pose également la question de la durabilité. Aujourd’hui, on le sait on est dans une logique d’obsolescence. En effet, les trois piliers de la consommation ce sont la PUB le CREDIT et l’OBSOLESCENCE.  

Donc, pour lutter contre tout ça, il faut investir dans des produits qui durent. Un produit qui dure 20 ans, nous avons la possibilité de l’amortir au niveau écologique. Donc on achète des choses durables, labelisés pour limiter l’impact à la production, réparables pour encore allonger la durée de vie et puis surtout qu’ils soient recyclables. On applique ça pour tout dans notre vie pour éliminer un maximum de déchets.

 

L’alimentation par exemple est un système mondialisé qui génère énormément d’emballages. Par exemple, le yaourt est produit en Pologne, nos tomates en Andalousie, le ketchup en Turquie etc. L’emballage est donc à la clé de ce système agroalimentaire.

Pour sortir de l’emballage il faut prévoir un petit kit de courses (un cabas, des petits sacs en tissus, des contenants en verre) et d’aller faite ses courses chez le commerçant de proximité. C’est-à-dire, de faire la part belle au circuit court :) Aller chez son maraicher pour sa belle cagette de fruits et légumes, 40€ - 50€ par semaine avec des œufs, et puis après on va dans son magasin vrac avec ses sacs en tissu pour acheter tout ce qui est secs et ensuite avec ses boites on va chez notre fromager, notre boucher et poissonnier. En plus d’éliminer les emballages, on découvre le gout ! Car quand on achète son beurre à la meute ce n’est pas un beurre sur emballé de grande surface. Grâce à cela, on va sortir du grand système industriel de la grande distribution et au passage on y gagne beaucoup de choses.    

 

Evidemment il y a des choses que nous ne pouvons pas éliminer…comme le verre…Il faudrait un système de consigne car recycler le verre c’est peut-être bien, mais c’est très énergivore. Et la consigne serait LA solution. Puis le grand problème que l’on a tous aujourd’hui, mais que je ne développerai pas ici, ce sont les ordinateurs, les téléphones et la voiture et dont on est tous archi-dépendants, voir addicts.

 

Qu’est-ce que ce mode de vie ZD nous apporte ? Au départ on élimine les déchets, le plastique de notre poubelle, puis on souhaite mesurer. A la fin de la première année, par exemple, on a envie de faire notre empreinte carbone, note empreinte écologique, notre empreinte en eau, notre empreinte épargne. Avec ses 4 empreintes, on voit si ce mode de vie ZD est beaucoup plus soutenable pour notre planète… Et quand on arrête de consommer, on consomme d’occasion et local on passe sous la barre des 175 kg équivalent carbone qu’il faudrait tous qu’on passe pour avoir un impact limité en termes de réchauffement climatique. Quand on mange bio, local, saison, quand on passe aux circuits courts, on décarbone son assiette.

 

Vous l’avez compris, notre grand problème aujourd’hui c’est le transport…rappelez-vous le petit iceberg, je vous disais les 590 kg de déchets produits et 50 tonnes de ressources consommées.

Si j’arrête cette surconsommation, si j’ai plus qu’une petite poubelle en fin d’année de déchets évidemment je ne consomme pas 50 tonnes de ressources. Evidemment je ne prélevé pas autant d’eau, je n’émets pas autant de CO2, en faisant du ZD nous avons une démarche de transition écologique et nous avons attaqué, limité notre empreinte écologique sur la planète.

Cette démarche permet aussi de faire des belles économies, en deux ans par exemple on économise en règle générale 30% du budget annuel familial. Et 30% c’est un beau temps partiel ! Surtout on passe en bio, local et saison. Si vous souhaitez manger bio, la clé est d’acheter ses fruits et légumes chez un maraicher en circuit court et puis surtout on protège notre santé. On détoxifie complétement notre alimentation, nos produits d’hygiène, notre cosmétique. On évite toute cette chimie qui est toxique et qui va générer un maximum de maladies dites de civilisation. On fait du bien à notre moral, car trouver des solutions au quotidien, d’être acteur, de créer du lien social, et bien tout ça fait beaucoup de bien au moral. On se dit voilà je ne subis pas, je peux être une part de la solution, je peux être le colibri qui va limiter son empreinte et ça, ça fait beaucoup de bien. Puis enfin on favorise une autre économie, on sort de l’économie mondialisée dont on subit tous aujourd’hui les conséquences et on va vers une économie locale et résiliente. Nous avons un pouvoir aujourd’hui, nous avons le pouvoir de changer les choses et d’être les colibris du changement c’est notre pouvoir d’achat. Et ce pouvoir d’achat il ne faut pas le mesurer en quantité, mais plutôt en qualité…comment je consomme, à qui je donne mon euro, si je le donne à mon maraicher bio local saison je suis acteur du changement. Et cet euro là c’est à nous de décider à qui on a envie de le donner.

Et pour conclure, on ne perd pas en confort, on y gagne même en qualité de vie. Je vous l’ai dit…on y gagne de l’argent, on économise beaucoup de choses, on protège notre santé, on favorise l’économie locale, etc. En faisant de la sobriété volontaire, on y gagne en qualité de vie et ça, ça rend heureux :D

 

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